To dock or not to dock: perspective environnementale

Publié le January 17, 2020 par Polina Mikhaylova

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Depuis l’été 2019, une série d’études se sont intéressées à la réalité de l’impact environnemental des trottinettes partagées en flotte libre. Arcadis a ainsi calculé qu’une trottinette en free floating émet en moyenne sur son cycle de vie, un peu plus de 105g d’équivalent CO2/usager/km (pour vous donner une idée c’est 111 g CO2/usager/km pour le covoiturage). Avec le feeling que la station pourrait apporter des améliorations considérables sur ce point, on s’est lancé dans une étude sur le taux d’impact d’un système avec bornes de partage (spoiler, c’est beaucoup plus clean).

Sur les systèmes en free floating, plus de la moitié des émissions proviennent de la fabrication et du transport et plus d’un tiers de l’exploitation (c’est-à-dire des moyens déployés pour aller récupérer les trottinettes / ou les batteries sur l’espace public, les recharger et les réparer hors-site). Il apparaît enfin dans ce schéma que les émissions de GES dues à la consommation électrique des batteries sont marginales. Il faut compter aussi sur le fait que la durée de vie moyenne d’une trottinette électrique en flotte libre est de 4 à 6 mois.

Moyenne de répartition des émissions de GES en eqC02/passager/km pour les trottinettes électriques en flotte libre (total : 105,5 g eq CO2/p/km) //source: Arcadis

Moyenne de répartition des émissions de GES en eqC02/passager/km pour les trottinettes électriques en flotte libre

Pour des réseaux upgradés avec des stations (par exemple KNOT :)), les trottinettes sont auto-chargées et ne nécessitent aucun besoin opérationnel de collecte ni de recharge. En plus, grâce à la station, les dégradations causées aux véhicules se réduisent drastiquement. Ce qui a pour conséquence de réduire considérablement les besoins de maintenance et de ce fait prolonge la durée de vie de la trottinette jusqu’à 24 mois.

En contrepartie, il ne faut pas oublier la production de stations qui demande des matériaux complémentaires, ainsi que la réallocation des trottinettes sur les réseaux qui nécessite plus d’attention et de rigueur sous peine de surcharger les stations.

Pour mesurer l’impact du système sur station on s’est basé sur nos données internes: avec la production des stations en France, la logistique optimisée, le système de gestion de flotte et de réajustement intégré au dashboard. Sur cette base, le système de KNOT permet de réduire les émissions jusqu’à 74% comparé aux systèmes free floating (woohoo!).

Moyenne de répartition des émissions de GES en eqC02/passager/km pour les trottinettes électriques sur bornes KNOT (total : 27,35 g eq CO2/p/km)

Moyenne de répartition des émissions de GES en eqC02/passager/km pour les trottinettes électriques sur bornes KNOT

Finalement, on vous propose de mettre les taux d’émission pour les trottinettes - avec ou sans stations - en perspective avec celui de la voiture individuelle par exemple, en particulier lorsqu’elle est partagée, ou encore avec celui des transports publics par autobus.

Emissions de GES en g.eq/CO2/passager/km selon différents modes de transports // source ADEME + Arcadis

Emissions de GES en g.eq/CO2/passager/km selon différents modes de transports

Nous avons pour 2020 un joli défi, descendre sous 20 g eq CO2/passager/km sur tous les réseaux KNOT. Pour y arriver:

  • optimisation de la production et de la logistique opérationnelle,
  • passage à l’énergie 100% verte pour le chargement
  • mise en place de la nouvelle trottinette encore plus durable.

Peace love trottinette - avec l’aide précieuse de Nicolas Heinen

Pictos attribution

Article Arcadis

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